
Que se cache t-il ?
Si, sous les pavés il y avait la plage, que trouve-t-on derrière les étiquettes ?
Des histoires, bien sûr !
Histoires de vie, de nature, de complicité entre le vigneron et son terroir. En voici quelques exemples...
Vin des vendangeurs
Le vin des Vendangeurs - Domaine du clos sauvage :
Quand Sophie et David Devynck ont repris en 2019 le domaine du "clos sauvage" entre Mâconnais et Beaujolais, il y avait 5 hectares de vignes à l'abandon.
Ces vieux ceps de gamay étaient promis à l'arrachage. Mais sur ces pieds livrés à eux mêmes depuis des années, exonérés de taille et de traitement, en 2023, arrivés en fin de vendange, Sophie et David constatent que sur cette parcelle ensauvagée, la vigne a donné de magnifiques raisins. Comme ils le le disent : les vieux ceps s'étaient très bien débrouillés tous seuls !


Alors, avec quelques amis vignerons en vin nature, ils décidèrent de vinifier les grappes de la plus simple des manières : "cette cuvée des vendangeurs est le fruit de fermentation des raisins et uniquement des raisins de ces vignes qui n'ont reçu aucune intervention humaine pendant de nombreuses années" expliquent Sophie et David.
Résultat : un vin à partager entre amis, croquant, fruité, gourmand en diable, facile à boire. Une régalade, une friandise.
Vous la trouverez dans la cave Chai la Serre et dans notre bar à vin Juste à côté.
Grands crus de Bordeaux : une affaire irlandaise…also !
Si l’on connaît les liens étroits que les sujets de sa gracieuse majesté ont tissé depuis des siècles avec la ville de Bordeaux et ses fameux crus du Médoc, l’histoire a injustement oublié le rôle majeur joué par les familles irlandaises dans l’essor commercial des vins girondins.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes, en 1740 quand l’Angleterre importait et consommait 1000 tonneaux de Bordeaux, l’Irlande s’en faisait livrer 4000… Et cela perdura de longues années. Certes, l’amour des irlandais pour les libations appuyées est célèbre, mais cela n’explique pas tout.
Au milieu du 19ème siècle, la grande famine ravage la verte Erin -les Anglais n’y sont pas pour rien soit dit en passant, et de nombreuses familles vont émigrer, notamment vers les Etats-Unis, mais pas que… Elles viendront aussi s’établir en région bordelaise. Ces familles ont pour patronymes : Barton, Kirwan, Lynch, Clarke, Dillon et Phélan. Des noms qui comptent aujourd’hui encore aux premiers rangs des châteaux bordelais.
D’ailleurs, en 1855, quand il s’est agi de réaliser le classement des vins en premier, second, troisième, quatrième et cinquième cru, les cahiers commerciaux tenus depuis des décennies par les marchands irlandais ont été un des éléments qui ont guidé la réflexion des classificateurs.
Alors oui, Bordeaux est loin d’être seulement une histoire british, les « irishmen » ont pris aussi eu leur part dans l’histoire de l’appellation.
Cheers !

« Nuits Saint Georges » : seul sur la lune !

Si, parfois, il nous arrive de déguster des vins proprement sidérants, il n’existe qu’un seul cru que l’on peut qualifier de sidéral : explication !
L’histoire commence au 19ème siècle et celui qui en est à l’origine est un nantais, et non des moins connus puisqu’il s’agit de Jules Verne. En 1869 paraît, le roman Autour de la lune.
Comme bref résumé, la suite du très fameux De la terre à la lune met en scène les trois spationautes qui ont décollé de Floride et qui, lors de ce premier opus, s’approchent de notre planète satellite. Après bien des péripéties, les trois hommes marquent une pause et, en inspectant leur réserve de nourriture, tombent sur une « fine bouteille de Nuits » comme il est écrit dans le texte.
Au 19ème siècle, on appelait « Nuits » les vins de l’actuelle AOC Nuits Saint Georges. Et c’est donc autour de ce cru magnifique que les trois aventuriers se remettent de leurs émotions passées. Soulignons le caractère très poétique du choix de ce vin de « Nuits » pour être dégusté en orbite autour de l’astre qui paraît quand le ciel s’assombrit.
L’histoire ne s’arrête pas là. En 1971, le 25 juillet exactement, l’équipage de la mission Apollo 15, décida de baptiser un cratère lunaire, jusqu’alors anonyme, du nom de « Saint Georges » en hommage au grand Jules Verne, et particulièrement en référence à cette bouteille de Nuits débouchée dans l’espace.
Voilà qui est sidérant et sidéral, non ?

